ואתחנן
Parashat Vaéthanân
Un glorieux avenir !
Torah : Dévarim/Deutéronome 3:23 à 7:11
1er montée (rishôn) : (Dev/Deut. 3:23-4:4)
2ième montée (shéni) : (Dev/Deut. 4:5-40)
3ième montée (shlishi) : (Dev/Deut. 4:41-49)
4ième montée (révi'i) : (Dev/Deut. 5:1-18)
5ième montée (hamishi) : (Dev/Deut. 5:19-6:3)
6ième montée (shishi) : (Dev/Deut. 6:4-25)
7ième montée (shevi'i) : (Dev/Deut. 7:1-11)
Maftir : (Dev/Deut. 7:9-11)
Haftarah : Yésha'yahou/Isaïe 40:1 à 26
Torat Yeshou'a : Marcos/Marc, chapitre 12:28-34 ; Ya'aqov/Jacques, chapitre 2:14:26
Moshé continue de faire des rappels au Peuple d'Israël, puis rappelle les Dix Paroles, qui sont suivis du Shém'a Israël et les commandements qui y sont rattachés.
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"J'ai imploré" (Devarim/Deutéronome 3:23)
"La notion de « supplication » implique toujours l’idée de don gratuit. Et quand bien même les justes pourraient s’appuyer sur leurs bonnes actions, ils ne demandent à HaShem qu’un don gratuit. Etant donné qu’Il lui avait dit : « … je ferai faveur à qui je ferai faveur » (Shemot 33, 19), il s’est adressé à Lui en termes de supplication. Autre explication : C’est là une des dix manières de désigner la prière, comme indiqué dans le Sifri" (Rachi)
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"Car quelle divinité" (Devarim/Deutéronome 3:24)
"Tu ne ressembles pas à un roi de chair et de sang qui a des conseillers et des assistants qui retiennent sa main quand il veut agir avec bonté et déroger à ses habitudes. Toi, tu n’auras personne pour retenir ta main si tu décides de me pardonner et de révoquer ton décret. Selon le sens littéral, « tu as commencé à faire voir à ton serviteur » la guerre de Si‘hon et de ‘Og, ainsi qu’il est écrit : « Vois, j’ai commencé de donner devant toi… » (supra 2, 31). Montre-moi [aussi] la guerre des « trente et un rois » !" (Rachi)
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"Cette bonne montagne et le Liban" (Devarim/Deutéronome 3:25)
"La montagne c'est Yéroushalayim, le Liban c'est le Temple" (Rachi)
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"Car c'est lui qui traversera" (Devarim/Deutéronome 3:28)
"S’il marche à leur tête, ils hériteront, et sinon ils n’hériteront pas. C’est ainsi que l’on découvre que, lorsqu’il a envoyé une partie du peuple contre Ha‘aï et que lui-même est resté sur place, « les gens de Ha‘aï en ont tué environ trente-six hommes » (Yehoshou‘a 7, 5). Et lorsqu’il est tombé sur sa face, Il lui a dit : « Lève-toi (qoum), va ! » (ibid. verset 10), le mot qoum étant écrit sans vav entre le qouf et le mèm, [c’est-à-dire :] « Toi qui “es resté debout” à ta place et qui as envoyé mes enfants à la guerre, pourquoi tombes-tu sur ta face ? N’ai-je pas dit à ton maître Mochè : “S’il marche ils marcheront, et s’il ne marche pas ils ne marcheront pas” ? »" (Rachi)
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"HaShem est Un" (Devarim/Deutéronome 6:4)
"HaShem, qui est notre Eloqim maintenant, et non celui des nations idolâtres, deviendra un jour « HaShem un », comme il est écrit : « Car je convertirai alors les peuples à une langue pure pour qu’ils invoquent tous le Nom de HaShem » (Tsefania 3, 9), et : « En ce jour-là HaShem sera un et Son nom sera un » (Zekhariya 14, 9)" (Rachi)
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"Tu les mettras en signe sur ta main et ils seront en diadème entre tes yeux" (Devarim/Deutéronome 6:8)
"Il s'agit des Téfilines du bras et de la tête. On les appelle totafot (diadème) à cause du nombre de paragraphes qu’elles contiennent : 'Deux' se dit tat en kathpi, et path en afriki (Sanhédrîn 4b)" (Rachi)
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"Tu ne les considéreras pas favorablement" (Devarim/Deutéronome 7:2)
"Ne leur attribues pas de la grâce. Il est interdit de dire : « Que ce goy est beau ! » (‘Avoda zarah 14a). Autre explication : Tu ne leur donneras pas de possibilité d’installation dans le pays (‘Avoda zara 20a)" (Rachi)
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« J'ai imploré Hashem » (Dévarim/Deutéronome 33:23)
En hébreu, le mot « imploré » se dit ואתחנן vaéthranâne. Sa valeur numérique est de 515. Nos Maîtres nous enseignent à la suite de cela que Moshé pria 515 prières afin de pouvoir rentrer en Israël, mais HaShem, au « bout du compte » le stoppa net, et Moshé arrêta. Or, ce qu'il ne savait pas, c'est que s'il faisait une prière de plus, pour un total de 516, il serait rentré....ce qu'HaShem « savait » également !
De là nous apprenons que souvent, pour un sujet, un certain nombre de prières sont « requises », et c'est là le sens du verset des Psaumes :
« Espère en HaShem, courage et que ton cœur soit ferme ! Et espère en HaShem » (Téhilim 27:14)
Cependant, quand nous parlons d'un certain nombre de prières, il ne s'agit pas de répéter bêtement quelque chose et d'en comptabiliser le nombre ! En effet, il est rapporté :
« En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les goyim, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés » (Matityahou/Mathieu 6:7)
« Si quelqu’un prolonge sa téfilah et s’attend donc ainsi à ce qu’elle se réalise, il finira avec une grosse vexation du cœur, comme il est dit, « L’espoir différé rend le cœur malade » » (Bérakhot 55a)
Simplement, une personne doit prier souvent pour un sujet, en détaillant sa demande tout en remerciant pour le manque en question. Le Talmud nous dit que la prière se trouve au sommet de l'Univers, et que pourtant tous la néglige !
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« Cette Torah c'est votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples » (Dévarim/Deutéronome 4:6)
Le peuple Juif est un petit nombre éparpillé parmi les Nations, et quelques millions en Israël baroukh HaShem. Cependant, ils sont en tête des découvertes scientifiques et technologiques, décrochent quantité de prix Nobel, font de fabuleuses découvertes etc. Ces bénédictions prennent leur origine dans la Torah que HaShem leur a donnée. Un jour, une expérience a été menée : de jeunes étudiants en yéchiva (école de Torah) devaient résoudre des problèmes mathématiques. Leur réussite fut supérieure à ceux des écoles « normales » !
Quand un Juif étudie la Torah, cela se répercute sur tous les domaines de son existence, et cela lui accorde la réussite et le succès !
« Que ce livre de la Torah ne s'éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras » (Yéhoshou'a/Josué 1:8)
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« Je leur ferai entendre Mes Paroles, pour qu'ils apprennent » (Dévarim/Deutéronome 4:10)
« Ounkelos traduit : « ils apprendront » en araméen, c'est-à-dire qu'ils apprendront pour eux-mêmes » (Rachi)
Beaucoup de personnes, malheureusement, attendent que le rabbin les enseigne, sans faire leurs propres recherches et études personnelles. Ce sont des « croyants du Shabbat » qui se contentent de brouter quelques herbes, quand on leur en propose.
Chacun a l'obligation d'étudier chaque jour pour progresser : la Torah, les enseignements du Messie, les règles de conduites, l'histoire Juive, le Talmud pour les hommes, le Midrash, le Zohar, la kabbale, les livres de morale (moussar en hébreu), etc. Nous manquons cruellement de connaissances, et cela se traduit par des fausses doctrines, des incompréhensions inimaginables, des erreurs qui peuvent être terribles. L'on devra donc étudier un peu chaque jour, chacun selon ses capacités, ses moyens. Que l'on soit riche ou pauvre, en bonne santé ou malade, marié ou célibataire.
« Mon Peuple périt car il n'a pas de connaissance » (Hoshé'a/Osée 4:6)
Si vous attendez que quelqu'un d'autre vous nourrisse spirituellement constamment, vous n'irez pas bien loin !
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« Il t'a été donné de voir » (Dévarim/Deutéronome 4:35)
« Quand le Saint Béni Soit-Il a donné la Torah, il a ouvert les sept cieux pour Israël, et de même qu'Il a fendu les mondes supérieurs, de même Il a fendu les mondes inférieurs et ils virent qu'HaShem est Unique » (Rachi)
Une simple servante du peuple Juif de cette génération a eu des dévoilements prophétiques et spirituels si grands que même le prophète Yéhézqèl/Ézéchiel n'a jamais eu de toute sa vie ! Ils ont vu le déroulement de l'histoire, la finalité de toute la Création, les mondes supérieurs et inférieurs, et l'amour inimaginable du Créateur pour Son peuple !
Parmi une des ces finalités, nous pouvons citer celle-ci : l'homme a été créé à l'image du Créateur. Nous sommes supérieurs à toutes les autres créatures qui existent dans tous les autres mondes, même les anges eux-mêmes. Nous allons suivre le chemin du Roi Messie dans l'éternité : devenant des Fils et Filles d'HaShem, gérer la Création toute entière, créer à notre tour, nous asseoir sur le Trône de notre Père, juger avec Lui, et devenu semblable à Lui en toute chose, et soumis à Lui comme un enfant est soumis et suit son père qui l'aime.
Nous deviendrons tellement grands que le Talmud nous enseigne que nos nouveaux noms seront les Noms Divins eux-mêmes ! Certains s'appelleront HaShem (le Nom Ineffable), d'autres E.lohim, d'autres Sha.ddaï, d'autres encore le « Très-Haut », etc !
Tel un homme qui donne son nom à sa nouvelle épouse, nous allons obtenir Son Nom à Jamais !
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« Tu n’assassineras pas » (Dévarim/Deutéronome 5:17)
Il est permis de tuer pour se défendre, car notre vie passe avant celle de l'autre, ainsi que de tuer dans les guerres de l'E.ternel, c'est-à-dire pour défendre Israël, et les membres de la communauté. Il est néanmoins interdit de tuer de façon préméditée. C'est pourquoi la traduction exacte de l'hébreu n'est pas « tu ne tueras pas » mais « tu n'assassineras pas ».
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« Tu ne voleras pas » (Dévarim/Deutéronome 5:17)
Il s'agit de kidnapper une personne, le vol d'objet ou d'argent étant un autre interdit.
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« Écoute Israël, HaShem notre E.lohim, HaShem est Un. Et tu aimeras HaShem ton E.lohim de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force, et ces Paroles que Je te donne aujourd'hui, sur ton cœur elles seront ! Tu les inculqueras à ton fils, et tu en parleras quand tu seras assis dans ta maison, quand tu iras en chemin, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras en signe sur ta main, et elle seront en diadème entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes » (Dévarim/Deutéronome 6:4-9)
Ces versets contiennent toute la base de la Torah : Aimer HaShem, respecter Ses paroles, aimer son prochain par voie de conséquence, conduire sa famille dans les Voies de l'E.lohé d'Israël, faire de sa maison un sanctuaire pour le Roi, mettre des mézouzot à ses portes, et porter les Téfilines pour les hommes chaque jour (sauf Shabbat, Jours de Fêtes et de Hol Hamoèd).
Si vous voulez résister au déluge d'abominations de ce monde, que l'on cherche à graver en vous, il n'y a qu'une seule solution : graver la Torah dans votre cœur.
PDF Parasha
La Torah demande de placer des Téfilines sur la main ("yadékha"). Ce mot fait également allusion au bras dans l'ensemble, et le Ba'al Hatourim relève que sa guématria, 34, est la même que celle de l'expression "La portion supérieure du bras", soit le biceps, sur lequel il faut placer la téfilah.
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Les Téfilines de la tête sont appelées "totafot" en hébreu. Dans un séfer Torah, nous pouvons voir qu'il y a neuf taguîn (couronnes) qui surplombent en tout trois lettres : les deux têt et le pé. Ces neuf taguîn font allusion aux neuf "organes" dans la tête (Mishna Ohalot 1:8).
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Au sujet de la mitsvah : "C'est HaShem ton E.lohim que tu craindras", le Ba'al Hatourim fait remarquer que la guématria du mot "craindras" est de 611, équivalent au terme : "talmid 'hakhâm" (étudiant de la sagesse, un sage en Torah), pour nous apprendre que la crainte du Créateur englobe également celle des Sages d'Israël.
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Les Midrashim nous en apprennent beaucoup sur les Téfilines, et ne tarissent pas d'éloges sur l'homme d'Israël qui les porte !
""Une myriade tombera à tes côtés, mais toi, le mal ne t'atteindra pas" (Téhilim 91:7). Grâce à la mitsvah des Téfilines, on est protégé du mal par une myriade d'anges !" (Bamidbar Rabbah 12:3).
""Que sa main gauche soit sous ma tête et que Sa droite m'étreigne" (Shir haShirim 2:6) : ainsi, HaShem étreint l'homme qui porte les Téfilines" (Shir HaShirim Rabbah 2:17).
""Oui, tu es belle mon amour" : la beauté d'Israël devant HaShem, ce sont les Téfilines" (Ibid. 8:4).
"Le Messie viendra donner au monde des mitsvot telles que les Téfilines" (Midrash Téhilim 21).
"A celui qui est revêtu du Talith et des Téfilines, une voix céleste proclame : "Faites honneur à celui qui porte l'image du Roi sur sa tête !" (Ibid.)
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Le Zohar également encense la mitsvah des Téfilines, qui apporte 370 lumières dans l'être de celui qui les met ! Ce sont la couronne de l'homme dans ce monde, lui rappelant sa position de fils de Roi, comme le rappelle la Guémara en plusieurs endroits : "Tous les enfants d'Israël sont des fils et des filles du Roi".
"Quand un homme porte les Téfilines et les Tsitsit, il pénètre dans un Royaume où le Saint Béni Soit-Il l'entoure du mystère de la émounah la plus élevée" (Zohar I 140b).
"L'homme qui porte les Téfilines est couronné par le ciel. Il entre dans la perfection de l'Unité et rassemble ainsi à Son créateur" (Zohar III, 55a).
"Celui qui porte les Téfilines est appelé Roi sur terre, comme HaShem est appelé Roi dans le ciel" (Zohar III, 169b)
"Celui qui porte les Téfilines est enveloppé par la roua'h haqodesh et la Shékhinah ne le quitte pas" (Zohar Tikounim 69, 159a).
"Quand un homme se lève le matin et s'attache avec le signe saint que sont les Téfilines, quatre anges l'escortent lorsqu'il quitte sa demeure" (Zohar 'Hadashe, Téroumah 41b)
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Dans cette parasha nous avons comme mitsvot l'interdiction de convoiter les biens de son prochain (5:18)
l'obligation de croire en HaShem qui est Un (6:4)
l'obligation d'aimer HaShem de tout son cœur et de toutes ses facultés (6:5)
l'obligation d'étudier la Torah et de l'enseigner (6:7)
l'obligation de réciter le Shém'a matin et soir (6:7)
l'obligation de mettre les Téfilines sur le bras (6:8)
l'obligation de mettre les Téfilines sur la tête (6:8)
l'obligation de fixer une Mézouzah à chaque porte (6:9)
l'interdiction de mettre en doute les paroles des néviim (6:16)
l'obligation d'exterminer les sept peuples de Kéna'ân (7:2)
l'interdiction de les prendre en pitié ou de leur trouver des qualités (7:2)
l'interdiction du mariage mixte (7:3)
La Torah doit accompagner l'homme continuellement, en pensée, en parole et en action. Comme le rapportent nos Maîtres, même quand il travaille, il doit avoir ses mains dans son activité mais sa pensée dans la Torah, afin de ne pas se détourner de son étude, qui lui donne la vie, à lui et au monde entier. Cela peut être des Téhilim, des passages de la Torah écrite ou orale, une prière du fond du cœur, des déductions, des nouveaux 'hidoushîm...